Oh oui, Oh oui, Testez-moi ! Version complète de l’article paru dans le SUDKIFO de juin 2020

par sudeduc974

Certains pensent que les confinements décidés par la majorité des gouvernements du monde n’étaient pas justifiés et servaient surtout à tester l’obéissance des populations, une sorte de complot mondial. On n’est pas loin des illuminati, cachés dans l’ombre et qui tireraient, démoniaques, les ficelles d’une population bêlante. Si cette théorie du complot en rappelle d’autres plus abjectes, il n’en reste pas moins que, même si ce n’était pas prémédité, on a pu assigner à résidence des milliards de personnes au nom de l’urgence sanitaire.

Qui n’est pas sorti au moins une fois avec l’appréhension d’être en faute et d’avoir une amende salée à payer ? Qui n’a pas stressé parce que bien qu’il fût dehors pour de « bonnes » raisons, il avait oublié de remplir le précieux sésame ?

Des drones qui survolent les plages et les sentiers pour attraper les récalcitrants, quand ce ne sont pas les hélicoptères, quelle débauche de moyens et d’argent public, pour faire respecter la loi ! On peut considérer que c’était justifié de confiner, au vu de la situation, ça se discute. Mais justement, est-ce que ça s’est vraiment discuté ?
On peut dans tous les cas déplorer qu’autant d’énergie ou d’efficacité n’aient pas été déployées pour nous masquer ou nous dépister. Encore une fois, on a la confirmation que Macron porte fortement à droite… Ah ! La jouissance du contrôle !

En effet, autant on a beaucoup entendu parler des délinquants du confinement, autant les débats sur la forte restriction de liberté de mouvement durant 7 semaines n’ont pas été très vifs. Cela paraissait nécessaire au nom de l’ « urgence sanitaire », mais ces dernières années, dans différents pays démocratiques ont été invoquées de nombreuses urgences qui « justifiaient » la restriction de nos libertés ; on pense en particulier aux attentats en France. Et après chaque état d’urgence sont votées des lois toujours plus liberticides ; si l’état d’urgence devient quelque chose de régulier, fût-ce au nom de la santé de tous, il y a de quoi s’inquiéter, et pas que pour notre santé...

Baisse drastique des accidents de voiture, urgences enfin désencombrées, très peu de délits, report du jour de dépassement… Si c’est pour notre sécurité et notre bien, alors…

Quand on voit que le Conseil d’État, institution rarement soupçonnée de gauchisme, bien au contraire, rappelle à l’ordre le gouvernement sur le respect des libertés, que ce soit à propos des drones de surveillance ou de la liberté de manifester...

Quand on voit que pendant le confinement, au nom de la liberté économique et pour sauver les entreprises, on a autorisé Mister Bricolage – entre autres – à rouvrir ses portes, et que les parkings pourtant immenses ont été bien remplis alors même que dans le même temps on ne pouvait pas se promener dans les parcs ni dans la nature…
N’en doutons pas : il ne s’agit pas que de mesures sanitaires, l’idéologie est omniprésente : finalement, comme on le voit dans d’autres pays, libéralisme économique et tendances fascistes peuvent faire bon ménage, malgré les beaux discours, qui avaient promis des masques pour tous très rapidement et toujours plus de tests, pour arriver à 750 000 par semaine dès le début du déconfinement. Qui dit mieux ?

Combien d’entre nous ont été contrôlés par la police pendant le confinement ?

Mais combien ont été testés sur le covid19 ?

Oh oui, Oh oui, Testez-moi !