Innovation et expérimentation pédagogique, militer au quotidien.

(actualisé le ) par sudeduc974

Comment s’activer dans nos établissements, semaines après semaines ?
On peut bien sûr siéger dans les différentes instances “ décisionnelles ” pour faire circuler l’information habituellement jalousement gardée par un petit sérail. On peut aussi susciter ou aider à organiser des heures mensuelles d’information syndicales (ouvertes à tous) pour entretenir la réflexion et les débats (heures prises sur le temps de travail et menacées de disparition), aider un collègue en délicatesse à préparer sa défense, renseigner un contractuel sur ses droits...
Plus jouissif encore est le projet de structurer une classe expérimentale avec des collègues motivés : ça permet de garder le désir d’enseigner, de militer, de combattre pour une société plus juste et une éducation vraiment démocratique, dans le confort d’un collectif mû par le désir de faire. Maintenant que les concepts de pédagogie de projet, de pratiques différenciées sont courants dans l’opinion commune, ayons des projets éducato-politiques, soyons activistes au sein de nos classes !
En préparant des élèves à la réflexion et à la participation citoyenne dans un projet coopératif, l’avenir devient plus ouvert...
L’article 34 (2005) inséré désormais dans le Code de l’éducation (L. 401-1) autorise l’innovation pédagogique :
" 
Sous réserve de l’autorisation préalable des autorités académiques, le projet d’école ou d’établissement peut prévoir la réalisation d’expérimentations, pour une durée maximum de cinq ans, portant sur l’enseignement des disciplines, l’interdisciplinarité, l’organisation pédagogique de la classe, de l’école ou de l’établissement, la coopération avec les partenaires du système éducatif, les échanges ou le jumelage avec des établissements étrangers d’enseignement scolaire. Ces expérimentations font l’objet d’une évaluation annuelle. 
Le Haut Conseil de l’éducation établit chaque année un bilan des expérimentations menées en application du présent article. "
Les questions pédagogiques, sociales et politiques doivent être posées conjointement. Cette évidence en tant que militant à Sud Education et au mouvement ICEM - Pédagogie Freinet, permet une cohérence dans les actions de chaque jour et pose les enjeux de nos luttes en tant qu’enseignants, éducateurs et citoyens, ce que résume ainsi Sud éducation guyane (juin 2009) : « Au sein de Sud éducation, la dimension pédagogique du métier d’enseignant est considérée comme fondamentale : elle est le socle de nos débats, elle est au coeur de nos positionnements. Le syndicalisme est également un moyen de débattre ensemble, de rencontrer d’autres idées, d’autres courants, d’autres pratiques, mais le but est de rendre l’éducation vivante. Une éducation vivante qui se met en question est pour nous une éducation plus saine, non figée dans les certitudes. »

Le site de l’institut coopératif de l’école moderne (en pleine réorganisation) propose des pistes et des outils pour construire un projet alternatif à la classe cloisonnée et solitaire pourvoyeuse d’une certaine violence institutionnelle : Site ICEM

Et pourquoi pas tant qu’on y est, imaginer de monter de toutes pièces un établissement expérimental, ici et maintenant à la Réunion ? Rendez-vous sur : etablissement.experimental-reunion@... !