Egalité des sexes

par sudeduc974

Dans la fonction publique, et dans l’Education nationale en particulier, les discriminations sexuelles sont statutairement proscrites puisque les conditions d’accès aux différents emplois et les rémunérations sont les mêmes pour tous. La différenciation s’opère par l’accès inégal aux postes les mieux payés, que ce soit par des filières inégales (cf. le cas des OEA , ouvriers d’entretien et d’accueil), ou par l’accession d’un plus grand nombre d’hommes aux fonctions d’encadrement et de direction les mieux rémunérées.

C’est parce qu’il milite pour une autre société, dans laquelle l’exploitation serait bannie, que SUD Education remet fondamentalement en cause toutes les divisions du travail, y compris donc la division sexuée du travail.

Traiter correctement ce problème est d’autant plus important que de nombreuses branches dans les métiers de l’Education Nationale sont largement féminisées et que nous œuvrons dans un système de reproduction des inégalités sociales, en particulier celles qui s’exercent contre les filles, tant par des modèles de comportement toujours diffusés par de nombreux manuels scolaires que par la sélection et l’orientation dans certaines filières.

Dans la vie syndicale, nous ne pensons pas que des « commissions femmes », que l’application de quotas ou des places réservées aux femmes dans les postes de responsabilité, soient une réponse adaptée à la violence symbolique qui frappe les femmes, au sein du syndicat comme dans l’ensemble de la société. A titre transitoire, des aménagements concernant les jours, les horaires et les modalités des réunions rythmant la vie syndicale, sont sans doute nécessaires pour faciliter la participation et l’engagement de tous.

Le plus rapidement possible, nous devrons parvenir au même pourcentage de femmes et d’hommes dans toutes les fonctions et dans tous les échelons du syndicat. Un syndicalisme de transformation sociale passe aujourd’hui forcément par là.